Le reportage d'Ennahar ou les élucubrations de jeunes folliculaires

Le reportage d'Ennahar sur de prétendues prostituée est tout ce qu'il y a de minable et méprisable. Un grand massacre qui révèles tant de choses sur nos préjugées et nos ressentiments. Entaché d'un manque de professionalisme flagrant, et d'une outrancière subjectivité, le but recherché n'est nullement d'informer ou de sensibiliser, mais diffamer et humilier d'une manière basse et minable.

Ce reportage révèle la ligne politique défendue par le journal résolument islamiste. Sous quelques rapport c'est la mixité en général qui est attaquée. Celà explique peut être cette tendance à la généralisation en laissant entendre que tous ceux qui fréquentent les cités universitaires s'addonent à ce genre de pratique. Ce qui est insultan et un manque de respect pour toutes ces familles qui envoient leurs filles étudier dans les universités.

 Ce reportage favorise le machisme et donne encore plus de raison aux pères bigots d'empècher leurs fille de fréquenter les universités même au risque de sacrifier leurs carrières et leurs avenirs.

Ce qu'il y a aussi d'abject dans ce reportage c'est cette tendance irraisonnée à victimiser seulement la femme, jamais l'homme. Quoi de normal dans une société mysogine où la femme est traité d'une manière pire que celle avec laquelle on traite un animal de compagnie.Une femme victime d'un viol, et tout de suite on s'empresse à la culpabiliser sans dire un mot au boureau. 

La manière avec laquel est traité le phénomène démontre une méconnaissance complète des réalités sociales. La question est seulement prise sous un point de vue moral. Un manque flagrant de professionalisme mais aussi de culture. Toutes ces fautes témoigne d'une culture étroite et d'une connaissance lacunaire du phénomène. On combat le vice avec les moyens qu'on employaient pendant le moyen-âge. A l'exemple de ces invocations des textes du coran sur les interdits qu'on emploi à tour de bras et qu'on affichent sur les paneaux publicitaires. Des méthodes médievales en plein 21 ème siècle.

Ce manque d'usage de méthodes et de concepts modernes pour traiter la question,comme celà se fait dans tout les pays dévelopés, est dut principalement à l'état de régression profonde dans laquelle patauge notre société qui étouffe sous le poids des taboux et des interdits de tout genre entravant désespérémant toute veleité de mètre en lumière les raisons profondes de ces phénomènes. Ce ne sont pas seulement les lois qui rétrecissent ces champs des libertés, mais aussi, le poids suffocant de notre morale trop conservatrice qui préfere user de moyens radicaux.

Les moyens radicaux ne sont indispensables que pour les dégénérés disait Nietzsche. En agissant de la sorte nous ne faisons qu'empirer la situation en obligeant les gens à refouler leurs désirs entrainant pour certain de nombreux problèmes physiques et psycologiques aussi dangereux que les  maladies véneriennes.

 En parler c'est déjà un grand progrès. Mais malheureusement nous ne voyons aucun signal permétant de croire qu'un jours on viendra à casser ces taboux qui nous empoisonnent notre existance qui devient de plus en plus insuportable.

 Prenons exemple sur le Japon. Après une époque caractérisée par un conservatisme et une morale si rigide, ils ont su trouver le courage et les moyens pour traiter la question avec honêtteté et objectivité et ça a finit par changer de fond en comble leur perception des phénomènes tel que la prostitution et la sexualité en général. Avons nous assez de courage et de matière grise pour tenter l'éxpérienc ? Je doute fort. Au contraire, ce que nous observons dans les sociétés musulmanes c'est tout le contraire. Le refus d'admètre les faiblesse de l'homme et de l'inéficacité des moyens radicaux face au problèmes de ce genre. Nous assistons aussi à la une remontée de pensées mysogines préchées haut et fort par d'éminents chouyoukhs qui ne cesse de mètre en avant la supériorité de l'homme par rapport à la femme.C'est le retour vers la domination masculine, et une sérieuse envie de restreindre les droits des femmes. Ainsi pour de nombreux intellectuels de renom dans le monde musulman beaucoup de droits reste discutables. Comme le droit de conduire,la liberté d'exercer certains métiers...etc.

Les commentaires sont d'un ton narquoi et vindicatif. Les mots employées sont plutôt méprisants que descriptifs d'un phénomène social. Reportage pauvre en informations et riche en opinions personnels. On croirai presque à une affaire personnelle entre les reporters et les personnes interogées. Celà démontre encore notre inaptitude à se défaire de cette tendance à moraliser les gens à la manière des imams enfermés dans leurs propre vision archaïque du monde. Plutot de traiter la question sous un angle social, on le traite sous un angle moral. Et on zape sur les raisons profondes qui pousent les gens à ce type de pratiques. Sur cette situation innomable de la jeunesse Algérienne sans repère et sans projet d'avenir.

Laissons les spécialistes parler plus amplement sur le sujet et ils nous révèleront d'autres facettes du problème que ces pieux moralisateurs refuse de voire! Le phénomène de la prostitution doit être étudié avec d'autre phénomènes qui s'y rapportent comme la toxicomanie, le chômage, le banditisme...etc.

Il aurai été plus pertinant de parler aussi du proxénètisme qui fait des ravages dans les pays du tiers-monde où la pauvreté force beaucoup de gens à vendre leur honneur pour rester en vie. Le harcèllement sexuel, le chantage, l'usage de drogues aux effets aphrodisiaque sont les moyens utilisés par les proxénète pour recruter de nouvelles prostituées. Au milieu de tous ces phénomènes, il nous paraît clair que la femme est, dans la plus part des cas, victime. Aussi longtemps que la mafia continue à sévir dans nos contrés ce phénomène ne sera jamais enrayé. Or ce que nous voyons ces dernières années c'est exactement tout le contraire de ce qu' on peut espérer. On assiste à une inquiètante recrudéscence de ces manifestations de gangstérisme dans nos quartiers avec la remontée de la violence et la circulation de la drogue du fait de certain dirigeants peu scrupuleux et facilement corruptibles. Le pourissement risque de se généraliser si les pouvoirs publiques ne mètent pas le paquet pour combâtre sérieusement cette culture de l'illicite et de l'argent facile qui est la source de tout les autres phénomènes qui rongent la société.

Il y a aussi ce sentiment d'injustice qui pèse sur le dos des jeunes en voyant certains voyous accéder aux privilèges par les magouilles pendant que la grande masse trouvent toutes les peines du monde pour vivre une vie décente. Ce sont là les réelles problèmes à qui il faut s'attaquer, et non ces épiphénomènes qu'on montre par tous les doights juste pour assouvir l'hypocrisie d'une caste de barbus bien lotis. 

On ne compte pas le nombre de filles kidnapées, violées et laissées à leur triste sort. Forcées de garder le silence pour ne pas encourir le risque d'être traitées par de salles épithètes. Tant de femmes en jeune âge, qui ont subit cette double violences ont été contraintes au suicide ou à déserter le giron famille. Parfois, juste pour une banale histoire d'amour avec un garçon ni méchant ni malintentionné.