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Tribalink
28 avril 2014

Bouteflika et le 4 ème mandat

Les dictateurs, une fois franchi un certain degré de domination des masses et acquiert une certitude sur leur suprématie, ne manifeste aucune appréhension à trainer dans la boue l'honneur de toute une nation. Ils sont prêts à prendre tous les risques car ils savent qu'ils disposent d'assez de ressources et de soutien pour se maintenir au pouvoir.

La présentation, pour le moins ubuesque, de Bouteflika pour un quatrième mandat participe de cet état d'esprit. Bouteflika sait pertinemment que l'opposition ne dispose pas d'assez de moyens et de soutien à la faveur du changement. En dehors d'un soutien étranger, le changement est très difficile du fait que les tenant du pouvoir on prit soin de laminer l'opposition en employant tous les moyens possibles.  Nous dirons aussi que cette candidature est un peu osé au vu de ce qui se passe sur la scène internationale. Mais il est tout du caractère du personnage de se lancer dans une telle aventure. Bouteflika est d'un caractère arrogant et pugnace. Il aime terrasser l'adversaire jusqu'à le ridiculiser. Cette énième bouderie du président a fini par enfoncer le dernier clou dans le cercueil de la démocratie pour ouvrir une large porte à tout sorte de scénario imaginable aux antipodes des idéaux de notre glorieuse guerre de libération national. Il est désespérant de voire jusqu'à quelle niveau nous sommes descendu en terme d'aura et de respectabilité. L'Algérie sera le seul pays au monde à avoir abrité un tel cirque électoral ou un président malade se présente candidat par procuration. Une première dans les annales politiques.

Cette présentation pour un quatrième mandat d'un président impotent dépourvu de toutes les capacités inhérentes à la fonction d'un président, est un énième affront donné au peuple.

 Nous savons tous qu'on ne peut faire de politique sans prendre de risques. Et justement le talent d'un politicien réside dans sa manière à gérer ce risque.

Les monstres qui nous gouvernent ne sont pas tout à fait idiots et sans intelligence. Ils savent manier à merveille leurs machines. Après avoir passé toute sa vie dans la magouille et les sales combines, ont fini par acquérir de l'expérience. La conduite des affaires du pays devient facile et léger. Chose accessible même pour un vieillard invalide.

Nos gouvernants savent très bien ce qu'il y a de ridicule dans une telle posture. Et justement, ils prennent leur revanche en nous ridiculisant aux yeux de tous. Ceux qui connaissent Bouteflika de près connaissent très bien son caractère rancunier et revanchard et son égoïsme monstrueux. A l'exemple de celui-là qui disait:<<après moi c'est la catastrophe>>.

Comment avoir osé une telle chose s'il n'y avait pas, au préalable, de minutieux calculs que seul des agents secrets aurai pu faire.

Quoique cette entreprise à fait beaucoup de mécontents au sein de la population et une grande partie des gens éclairés qui se prononcent dans les journaux, nos apparatchiks savent qu'ils disposent d'assez de soutien de la part du peuple. Un peuple dénué de toute culture politique et qui assimile le président d'une république à un Roi qui dispose de tous les droits et qui n'a de compte à rendre pour personne. Voilà ce qui explique très bien la situation actuelle qui pousse au désespoir.

la faiblesse de l'homme devant le pouvoir de l'argent fait que la rente pétrolière est devenu une sorte de malédiction pour le peuple. Pour ne pas se laisser entrainer vers cet enfer il faut disposer de bonnes ressources morales. Ce n’est que par une rigueur dans l'éthique politique et une réforme morale qu'on peut sortir du gouffre. Ce qui manque cruellement dans ces pays arabes qui aime exposer avec ostentation sa foi en Dieu.

Le fait que le problème touche presque toutes les sociétés arabo-musulmanes indique que le mal est très profond et ne peut être réglé juste par changement du régime. Ce n'est qu'en faisant des études très approfondis sur nos sociétés qu'on pourra déceler les failles et progresser sur le terrain des libertés et de la démocratie.

Quand on veut défendre la démocratie, les droits de l'Homme nous devons nous prononcer contre tous ceux qui prônent des idées contraires. Je ne peux rester indifférent face aux islamistes dont on connaît très bien le discours. Or la plupart de nos politiciens n'ont pas assez de courage pour combattre leur idéologie. C'est une sorte d'aveuglement volontaire qui peut nous couter chère au jour de la révolution.

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